Anticlimax


Anticlimax
De Werner Schwab





Mise en scène et scénographie: Hauke Lanz
Texte francais :Mike Sens et Michael Bugdahn
Texte établi pour la scène :Hauke Lanz et Marc Moreigne
Conseil artistique :Marc Moreigne
Création lumières :Pierre Setbon
Habillage Sonore:DJ Freak et DJ Kean (Circus Company)

Avec :
Catherine Casabianca
Rodolphe Congé
Raoul Fernandez
Marie-Do Fréval
Thomas Laroppe
Alain Macé
Ismaël Ruggiero


Création le 19 mars 2002 à la MC 93 de Bobigny






Anticlimax décrit en quatorze scènes un individu, Marie, qui évolue dans un monde pulsionnel et défaillant, à travers la cellule familiale, puis sociale. L'action du drame est construite comme un cycle où la fonction sexuelle et l'expérience traumatique dialoguent.

Une par une apparaissent puis disparaissent les figures : Marie, puis le frère, le père, la mère, un médecin, un policier, un curé arrivent comme des signes, imposent leur fonction et se définissent par rapport à Marie comme des vecteurs pulsionnels, ils abusent de Marie, puis disparaissent ou meurent pour que Marie puisse se retrouver dans ce "rendez-vous qu'elle a pris avec elle-même". Ces figures ont cessé d'être des personnages avec un vécu. Comme dans les Moralités ou les Auto Sacramentales, ils symbolisent - dans toute leur ambiguïté - des fantasmes devenus réalités théâtrales.
Marie tuera ce monde violateur qui l'a pourtant conditionnée, et elle transgressera sa condition en déjouant les valeurs que celle-ci impose. Elle vaincra dans une naïveté troublante sans pour autant résorber la blessure, énorme.

La dynamique que thématise Anticlimax, entre organicité et abstraction poussées au paroxysme, part de l'image d'une pièce sanglante que l'auteur suggère comme décor : symétrie et construction en contrepoint avec les humeurs physiques, la blessure. C'est un drame sans "héros", moderne, parce qu'il parle la langue d'un vécu refoulé, sexué ; il parle la langue de ce qui n'a pas de langue.



Avec Anticlimax, « Werner Schwab décrit son vécu avec violence et barbarie. Sa prose perturbe, ses mots proviennent d’une « langue qui n’a pas de langue », explique le metteur en scène et scénographe. Hauke Lanz semble avoir pleinement saisi l’univers de cet écrivain, son auteur de prédilection. Il a réalisé 14 tableaux abstraits organisés autour du rouge, du blanc et du noir. Les acteurs sur rollers, dont la talentueuse Catherine Casabianca, figures irréelles en blouses blanches, dévoilent une réalité monstrueuse ».
Chronic’art, A d. B., juin 2002


« La pièce est cette plaie ouverte, commune à tous les individus, dans laquelle la violence sociale enfonce sa vis, symbolisée ici par les traumatismes d’une petite Marie violée et aliénée. En se focalisant sur l’intériorité de son personnage, Schwab entraîne son spectateur médusé dans les arcanes délirantes de son « drame familial », où le regard devient fantasme et où l’instinct va se perdre dans l’abîme aveugle de la pulsion sexuelle ».
Theater der Zeit, Barbara Engelhardt, mai 2002






Production: MC 93 Bobigny || La rose des vents - Scène Nationale de Villeneuve d'Ascq || Compagnie Deus Ex Machina ||
Avec le soutien de la DRAC Ile de France et la participation artistique du Jeune Théâtre National
Production déléguée: MC 93 Bogigny



L'Arche est l'éditeur et l'agent du texte représenté





Link: Anticlimax / 2001-02 / MC 93 Bobigny
Link: MC 93 Bobigny
Flyer: Anticlimax / MC 93 Bobigny







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